« Aies un peu confiance en toi » ! Si cette phrase vous semble largement familière tant vous en avez fait l’utilisation, c’est que vous rêvez de voir votre progéniture s’épanouir et briller de mille feux. Mais au fond de vous, vous savez bien qu’il y a autant de chance que votre enfant développe sa confiance en lui via une injonction, que de les voir terminer son assiette d’épinards !
Le secret de la confiance en soi réside dans la manière dont nous apprenons à apprivoiser nos émotions, et dont nous faisons grandir cette confiance en nous.
Voici donc quelques clés et graines à faire germer pour aider nos enfants à être super fiers d’eux-mêmes !
Rappel : de l’importance de la confiance en soi.
Levez la main ceux qui ont une confiance en eux au top… OK, on est d’accord, peu de mains se lèvent.
Pourquoi ? Parce que l’on ne nous apprend pas suffisamment à avoir confiance en nous lorsque nous sommes enfants. On nous demande d’avoir confiance, on nous enjoint d’être confiants mais, au-delà des injonctions, on ne nous laisse pas (ou peu) expérimenter cette confiance.
La confiance est un sentiment qui se construit dès l’enfance si tant est que l’on nous laisse la place d’essayer et de faire nos propres expériences. C’est aussi ce que l’on appelle apprentissage de l’autonomie et qui peut se construire très très tôt.
Un enfant confiant est un enfant qui ne craint pas de grandir, évalue les risques et connaît les limites de ce qu’il peut faire en fonction de son âge et de ses compétences, C’est un enfant qui ose et qui a confiance en lui mais aussi en les personnes qui l’entourent.
Leur montrer le chemin
Nos enfants nous observent bien plus qu’ils ne nous écoutent et ils se construisent par imitation. Si notre confiance n’est pas folichonne, aucune raison que la leur atteigne des sommets.Alors travaillons d’abord notre confiance en nous, apprenons à l’évaluer en fonction des circonstances.
Prenez un moment pour évaluer la confiance que vous avez en vousen fonction des moments, des situations ou des circonstances.
- Quels sont les moments où vous vous sentez confiants ?
- Qu’est-ce qui vous permet de ressentir cette confiance ?
- Quels sont les moments où votre confiance vous abandonne ?
- Quels sont les facteurs qui entrent alors en jeu ?
Vous pouvez utiliser l’outil des échelles pour objectiver vos réponses : de 0 (je n’ai aucune une confiance sans limite) jusqu’à 10 (j’ai une confiance sans limite). Maintenant que vous l’avez expérimentée pour vous-mêmes, pensez à utiliser cette méthode avec votre enfant aussi souvent que nécessaire.
L’aider à développer sa confiance en lui !
Pour cela, il va vous falloir très tôt privilégier l’apprentissage de l’autonomie et encourager l’enfant à faire ses propres expériences. Il s’agit de donner à l’enfant de petites tâches à effectuer en fonction de son âge et de l’encourager quand il prend des initiatives (quel que soit le résultat) ou quand nous observons qu’il a progressé par rapport à sa dernière tentative. Que fait-il maintenant qu’il ne faisait pas avant ? Aidez-le à prendre conscience de ses progrès.
Accompagner à distance en gardant un œil bienveillant et sécurisant qui permet à l’enfant de faire par lui-même, de sentir sa confiance en lui grandir et de se savoir en sécurité puisque vous n’êtes pas loin.
Plus vous lui montrerez par l’exemple comment faire, plus vous lui laisserez la place pour essayer, plus vous encouragerez les progrès (et pas seulement le résultat), plus son envie d’essayer de faire de nouvelles choses va grandir. Lorsque l’on sécurise son enfant pour l’aider à faire grandir sa sécurité intérieure, sa confiance en lui augmente.
Les erreurs à ne pas commettre
Évitez d’employer des phrases comme « Je suis fier de toi » qui posent votre jugement et ne permettent pas toujours à l’enfant de ressentir sa propre fierté.
Il risque de lui être difficile de s’autoévaluer, d’avoir confiance en son ressenti et il sera en attente de la validation d’un adulte.
Préférez l’expression « Bravo, je suis content pour toi. Tu dois vraiment être fier de toi! » et complétez par ce que vous avez observé, par exemple, « J’ai vu que tu as eu beaucoup de courage et que tu as réussi à faire ce qui te faisait peur».
Évitez aussi de le comparer à un autre (copain, frère, sœur) qui « est plus » ou qui « fait mieux ». La comparaison entache la confiance pour longtemps et empêche l’enfant de tenter des choses nouvelles.
La confiance en soi ne se décrète pas, elle s’expérimente.
C’est parti !
Dressez la liste de toutes les tâches que votre enfant peut apprendre à réaliser en fonction de son âge :
- Aller chercher le pain tout seul
- Mettre la table
- Promener le chien
- Couper sa viande avec un vrai couteau
Puis créez un tableau ou un carnet des victoires à remplir en fin de journée.
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Pour aller plus loin, découvrez le nouvel album jeunesse des éditions Auzou : « Anna et Suzie, à la rencontre de Mamie Jane ».
Avec pour fil rouge les aventures de ces deux héroïnes, cette histoire sensibilise les enfants (et leurs parents) sur l’étendue des forces et ressources qui sommeillent en eux. Délivrée sous forme de défis « cap ou pas cap », elle propose des pistes pour cultiver le bonheur en famille ».
À bord de leur van, Anna et Suzie font un arrêt dans un camping et perdent leur ballon dans le jardin du bungalow d’une vieille voisine acariâtre. Alors, Cap ou pas cap d’être fier de soi et de trouver les ressources pour frapper à la porte et aller à la rencontre de cette vieille femme ?
Les parents sont guidés en fin d’aventure par une double page pleine de conseils signés par Isabelle Pailleau !
Un album drôle et tendre qui aide à faire grandir la confiance de nos enfants.
Ressources :
« J’élève mon enfant du mieux que je peux… et c’est déjà bien ! », Eyrolles éditions.
« Parents joyeux, enfants heureux: Cultiver la joie et le bonheur en famille », Vuibert.
« Anna et Suzie, à la rencontre de Mamie Jane », Anne-Sophie et Fanny Lesage – illustrations Marygribouille, éditions Auzou.
Crédit : pexels-allan-mas-fab