À deux semaines des vacances scolaires, toute la famille est, comment dire… à cran. Psychologiquement et physiquement !

Les festivités de Juin ne sont pas encore complètement derrière nous, et le pire reste à venir : le casse-tête des grandes vacances ;). Et là-dedans nos enfants sont épuisés, éreintés, par un enchaînement d’anniversaires, de kermesses, de spectacles et naturellement d’examens scolaires.

Parents, enseignants, accompagnants, comment aider les enfants à affronter cette fin d’année sereinement ?

On vous livre ici quelques rituels de psychopédagogie positive pour les accompagner et être bien dans leur corps (et donc dans leur tête et dans leur cœur).

 

 

RALENTIR :

Apprendre à nos enfants à ralentir, c’est leur apprendre à observer et à éviter d’être en pilotage automatique. Ils ont beaucoup à y gagner : écouter leurs besoins et faire leurs choix en fonction d’eux-mêmes, prendre du recul sur leur expérience et développer leur sens critique, améliorer leur attention – vous réaliserez vite qu’il n’est plus utile de leur répéter une demande douze fois pour qu’ils vous répondent.

 

Ma liste des PETITES CHOSES QUI RALENTISSENT

Pour ralentir au cœur même de vos activités, au cœur même de votre journée, au cœur même de votre vie, listez toutes ces petites choses que vous pouvez mettre en pratique à votre rythme :

* Le matin, avant de sauter hors du lit, je prends trois longues et lentes respirations par le nez.

* Le midi, au lieu d’avaler mon déjeuner, je mastique plus longuement et j’apprécie chaque bouchée (au moins les deux premières).

* Sous la douche, je ferme les yeux quelques secondes pour ressentir l’eau sur ma peau.

* Je fais une pause 3 fois par jour en fermant les yeux pour ressentir la vie en moi.

* J’observe chaque jour la nature autour de moi, je lève les yeux au ciel et je respire.

* Le soir, avant de me coucher, je me réserve un moment pour méditer, ou tout du moins pour rester présent sans rien faire et apprécier l’instant.

* …

 

RESPIRER, le premier mouvement

Notre cerveau a besoin de beaucoup d’oxygène pour fonctionner de manière optimale. Il utilise environ 80 % de l’oxygène présent dans le corps. La façon dont nous respirons a donc un impact important sur notre santé physique et mentale, ainsi que sur notre bien-être global.

Respirer régulièrement de manière consciente, c’est-à-dire en portant notre attention sur notre respiration, a des effets positifs sur les motifs neuronaux du cerveau.

 

Respirer consciemment a un impact physiologique important puisque le corps absorbe mieux les nutriments et les vitamines lorsque l’oxygène traverse facilement le circuit sanguin en s’attachant à l’hémoglobine des globules rouges. Le système immunitaire s’en trouve renforcé.

 

La plume :

Voici une expérience amusante à faire à deux ou avec toute la famille ! Répartissez-vous dans l’espace et tentez de vous passer une plume (qui vole facilement) juste en soufflant et sans la faire tomber. Toutes les positions sont permises ! Vous allez ainsi en famille vous rendre compte de votre souffle car plus vous inspirez, plus votre expiration sera longue et puissante, et plus la plume volera haut.

 

ACCUEILLIR LEURS EMOTIONS :

Nos émotions font partie de notre mode de fonctionnement. Elles sont pleinement impliquées dans notre processus de réflexion et d’appréhension du monde. Les ignorer, c’est un peu se couper d’une partie de nos capacités.

 

Pour nos enfants, leur cerveau est en cours de construction. Les connexions neuronales se développent, se multiplient et s’intensifient jusqu’à 25 ans environ. En grandissant, les enfants et les adolescents apprennent et valident tout un tas de fonctions comme la planification, l’organisation, la prise de recul, la flexibilité… Alors que la zone du cerveau qui est le centre de gestion des émotions, l’amygdale, est mature. Dès leur naissance. Il existe donc une grande différence entre nos émotions et notre capacité à les réguler. Il est donc tout à fait normal que nos enfants passent du rire aux larmes en une fraction de seconde ou s’emportent sans raison apparente (pour nous).

Dans un premier temps, il paraît important de comprendre que nos enfants se sentent plus facilement envahis par leurs émotions. Tout ceci est normal. Notre rôle de parents nous invite à les accueillir sans paniquer, puis à les aider à faire en sorte que leurs émotions les traversent pour laisser place à leurs besoins.

 

 

La respiration est la seule action consciente que nous pouvons faire pour réguler physiquement notre émotion et nous permettre ensuite de prendre du recul (par la réflexion).

 

Les émotions sur grand écran !

Pour bien comprendre comment cela se passe dans la tête de nos enfants et ados, foncez voir ce bijou de l’animation qu’est « Vice-versa ». Le deuxième opus vient de faire sa sortie cinéma et nous embarque dans le cerveau de l’héroïne qui découvre les joies de l’adolescence avec l’arrivée tumultueuse de nouvelles émotions telles que l’anxiété, l’ennui, l’embarras…

 

Ressources :

« Petits mouvements, grands bénéfices. Bien dans son corps pour grandir heureux », Jessica Hollender (Vuibert éditions)

 

 

Pour en apprendre plus sur la psychopédagogie positive, rejoignez notre formation de praticien.ne en psychopédagogie.

Le praticien en psychopédagogie a l’avantage de pouvoir exercer dans de nombreux domaines d’activité. Car il/elle peut capitaliser sur son expérience professionnelle passée, ses compétences acquises et les intégrer à la psychopédagogie positive.

 

Le métier de praticien(ne) en pédagogie positive peut se pratiquer de différentes manières :

  • Praticien(ne) en pédagogie positive en libéral ou en institution
  • Accompagnant des Élèves en Situation de Handicap (AESH)
  • Enseignants vacataires
  • Métiers de coach lié au bien- être et à la confiance et l’estime de soi
  • Hypnothérapie régulation des émotions

Et tous les métiers complémentaires en rapport avec l’éducation et les métiers para-médicaux.

 

crédit photo : pexels-karolina-grabowska