Et si on profitait de ce temps de pause estival pour mettre en lumière les qualités et les efforts de chaque membre de la tribu ? S’encourager, se féliciter, se soutenir et se câliner !

 

Multiplier les encouragements

Encourager et complimenter sont deux choses différentes.

L’encouragement consiste à motiver une personne, à lui donner du courage, à l’inciter à persévérer, à continuer ses efforts.

Le compliment, lui, consiste à féliciter quelqu’un, à lui faire des éloges pour une raison donnée. Les deux sont importants.

Les compliments valorisent la motivation externe ; c’est le mécanisme de récompense qui entre en jeu, puisqu’ils flattent l’égo, rassurent l’enfant et l’ado. Et il en a besoin. Les encouragements lui apportent un petit plus, car ils permettent de nourrir la motivation interne, celle qui va favoriser la continuité de l’effort et donner l’envie de progresser.

 

Autonomiser

Aider son enfant à grandir et à renforcer sa confiance et son estime passe par l’autonomisation.

Avoir confiance en soi, c’est avoir la conviction qu’on est capable de faire des choses tout seul et de les faire correctement.

L’apprentissage peut parfois être chaotique et long. À chaque nouvelle étape, laissez votre enfant expérimenter, se tromper, recommencer… Sans le brusquer. Il y arrivera bien un jour !

Dans la mesure du possible, essayez de le laisser faire tout seul et dites-lui: « tu vois, tu y es arrivé », « je suis fier de toi »…

Autonomiser son enfant, c’est aussi l’encourager à faire des choix.

Le laisser prendre des décisions simples dès tout petit l’aidera à en prendre de plus compliquées plus tard.

 

Câliner

La science a montré maintes fois les bienfaits des câlins. En recevoir et en faire agit sur le cerveau. La pression effectuée sur notre peau active nos terminaisons nerveuses. Cette stimulation électrique accélère la production de différentes hormones dans notre cerveau:

 

  • L’ocytocine : il suffit de 20 secondes de câlin pour engendrer sa production! L’ocytocine apaise les bébés très câlins, car elle diminue leur taux de cortisol (l’hormone du stress) et régule les tensions émotionnelles comme la colère ou la tristesse. Elle est également à l’origine de la socialisation et de l’attachement : c’est elle qui insuffle certains sentiments comme la confiance et l’empathie.

 

  • L’endorphine: c’est un antidouleur naturel sécrété par le cerveau.

Le câlin est donc idéal en cas de bobo ! L’endorphine permet de se relaxer, voire de s’endormir, et crée un sentiment d’euphorie. C’est grâce à elle que les gestes affectifs nous font plaisir.

Embrasser votre entant et le prendre dans vos bras favorise ces décharges d’ocytocine et d’endorphine qui sont très importantes pour la régulation du stress. Par ces différents biais, et d’autres actions hormonales et psychologiques, le câlin peut jouer un rôle très favorable sur l’immunité de l’enfant.

 

Renforcer les comportements positifs

Nous remarquons souvent qu’à l’instar des émotions, les parents portent une grande attention sur les comportements négatifs et dérangeants de leur enfant.

Les bêtises, les erreurs, la désobéissance, les crises d’opposition sont autant d’actes de nature à faire réagir. Et ça, les enfants l’ont bien compris ! Un enfant qui désire attirer l’attention des parents s’arrangera toujours, consciemment ou inconsciemment, pour se faire marquer par ses comportements négatifs. Essayons ainsi de mettre plus souvent en lumière les comportements positifs.

 

 

Reconnaître ses forces

Un collectif de chercheurs américains, dont les psychologues Martin Seligman et Christopher Peterson, ont établi une liste de vingt-quatre « forces de caractère humaines et universelles, comme la créativité, le pardon, la reconnaissance de la beauté ou la persévérance. Une force de caractère est une prédisposition à penser, à ressentir et à agir de façon authentique, positive et efficace. Nous avons pour habitude de vouloir corriger nos défauts, mais il est cent fois plus pertinent de cultiver nos forces ! En reconnaissant nos talents, en les mobilisant, nous créons nous-mêmes les conditions de notre épanouissement. Pourquoi ne pas profiter de l’été pour sensibiliser les membres de la famille sur ses forces.

 

 

Sources : « Parents joyeux, enfants heureux. Cultiver la joie et le bonheur en famille » Isabelle Pailleau, Vuibert éditions 

« La crise d’ado n’aura pas lieu » Jessica Hollender