Pas toujours évident de faire face à nos angoisses. Elles peuvent parfois prendre des mesures et des proportions que l’on n’explique pas. Comment ne pas se laisser submerger et couler tel le Titanic sans même un Léonardo qui nous tiendrait la tête hors de l’eau ? Comment accepter ces émotions dîtes négatives qui nous mènent trop souvent la vie dure ? Ou tout simplement comment voir la vie du bon côté ?

On vous livre des rituels pour vous installer dans l’instant présent, vous connecter à vos émotions et vous laisser aller quand cela est nécessaire.

 

  • S’installer dans l’instant présent

Selon le Dr Roger Vittoz (1863-1925), entraîner notre cerveau à muscler la réceptivité et l’émissivité apporte un équilibre permettant d’être plus présent au monde.

L’intention de Roger Vittoz était de mettre en place une méthode permettent de traiter ou d’améliorer des symptômes de type neurovégétatif, comme palpitations, spasmes, douleurs… et de type psychique comme faiblesse de concentration, d’attention, difficultés de mémorisation, doute, anxiété, phobies…

 

Il est important de comprendre que la Méthode Vittoz se base sur des exercices simples à mettre en œuvre dans le quotidien. Comme tout entraînement la régularité des exercices Vittoz est un incontournable à sa réussite. Vittoz préconise de faire de ces exercices une hygiène de vie à réaliser au moins 3x par semaine pendant une durée illimitée. C’est comme les abdos !

 

Voici un exemple concret d’exercice sur « les actes de concentration », dits actes d’émissivité, qui signifient concentrer son esprit sur une information. L’intention est d’être capable de mettre en route le processus de concentration, du contrôle de soi et de la volonté. Un entraînement progressif est nécessaire. La méthode du docteur Vittoz propose par exemple un exercice de musculation de l’émissivité « le 8 couché » . Vous pouvez tendre votre bras devant vous et fixer l’ongle de votre pouce. Puis dessiner dans les airs avec votre pouce un 8 couché (ou le signe de l’infini) pendant une minute. L’invitation est de vous fixer sur le geste. Cet exercice peut être réalisé soit en dessinant un 8 couché sur une feuille soit sur notre écran mental en fermant les yeux.

 

Pour en savoir plus :

« Petits mouvements, grands bénéfices » Jessica Hollender, Vuibert – à paraître

 

  • « Ne retiens pas tes larmes, Laisse aller ton chagrin » Amel Bent

 

Si viser la lune, ça ne lui fait pas peur, Amel Bent nous prodigue au travers de ses chansons un autre bon conseil : celui de pleurer, ou en tout cas de se laisser aller à pleurer si le besoin s’en fait ressentir.

Si on prend l’exemple de notre enfance, les larmes étaient un vrai passage obligé pour guérir et avancer. Alors pourquoi avec le passage à l’âge adulte devrions-nous craindre quelques larmes, ou pire en avoir honte ? Pourtant pleurer permettrait d’apaiser notre état émotionnel intérieur et retrouver le calme, un peu comme une mer d’huile après une tempête.

S’il n’est pas facile d’assumer de laisser monter les larmes en toute situation (surtout quand Jean-Mi vous aura dit que votre dossier est incomplet après y avoir passé des heures à vous arracher des cheveux), n’hésitez pas à convoquer de nouveau ces émotions quand vous aurez un moment pour vous. Laissez monter vos émotions, votre tristesse, votre frustration pour finalement laisser place aux endorphines.

La bande-son idéale pour une bonne crise de larmes : « Cry me a river » de Justin Timberlake.

 

 

  • Rire, pour le meilleur

Le rire active l’oxygénation du corps ainsi qu’une détente générale qui, comme le sport, peuvent procurer une sensation de bien-être physique et physiologique. Madan Kataria parle aussi de « chimie joyeuse » car notre cerveau sécrète alors des endorphines, des hormones provoquant une sensation de relaxation, bien-être, plaisir, et anti-inflammatoire naturelle.

Et les bénéfices sont nombreux :

  • baisse du stress ;
• diminution des tensions musculaires, donc de la douleur ;
  • meilleure digestion, grâce à la gymnastique abdominale liée au rire ; • sommeil de meilleure qualité et endormissement plus rapide ;
• respiration plus ample ;
• augmentation de la confiance en soi et de l’estime de soi ;
  • capacité de mémorisation plus importante…

 

 

  • Sortir de sa (digitale) bulle.

Si cette période de l’année est propice au repli sur soi et à enclencher le mode « cocon », cette coupure au monde qui nous entoure et le repli sur le monde digital qui va souvent de pair, peut alimenter nos angoisses.

Si je me sens en sécurité chez moi, que je peux choisir chaque contour de ma vie, il ne faut pas en oublier la réalité. Encore plus depuis que nous ne sommes même plus obligés de nous confronter à notre vie de bureaux plus de deux ou trois jours par semaine, du fait du télé-travail.

Et pourtant, comme le prouvent les études en neurosciences « le bonheur, c’est les autres ». Plus loin que nos personnages de séries et nos groupes what’s app qui défilent.

 

Sortir de son cocon, se mettre en danger et aller à la rencontre des autres pour se reconnecter à ses émotions. Un moyen de calmer nos angoisses et de taire cette petite voix intérieure.

 

  • Miser sur les outils de pensée visuelle, source d’épanouissement

Une autre manière d’activer la joie et calmer ses angoisses consiste à raconter sa journée en la dessinant. Cette activité permet de prendre de la distance avec les événements, notamment ennuyeux, qui traversent notre vie quotidiennement.

Cela permet aussi de mettre l’accent sur les aspects positifs, même les plus insignifiants, que nous avons vécus au cours de cette journée. Cette pratique ne vise pas à mettre en images uniquement des moments exceptionnels – sinon, nous devrions attendre longtemps avant de pouvoir en partager un. Pour autant, nos vies regorgent de petits instants ou d’activités routinières que nous pouvons regarder sous un angle joyeux. Il ne s’agit pas, là non plus, d’être un formidable illustrateur, mais de savoir regarder et représenter les choses telles que nous les imaginons. Au fur et à mesure, un style bien personnel émerge et c’est une autre manière de démarrer ou de tenir son « journal intime ».

 

Sources :
« Parents joyeux, enfants heureux », d’Isabelle Pailleau, Vuibert éditions

« Positive sketching: Comment la pensée visuelle positive peut contribuer à votre bonheur… et à celui des autres », d’Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza

« J’élève mon enfant du mieux que je peux… et c’est déjà bien ! » d’Isabelle Pailleau

 

 

Crédit photo : pexels_tara—winstead