Parce qu’il en faut parfois peu pour être heureux détendu pendant le temps des devoirs, la Fabrique à bonheurs vous livre quelques petits rituels pour faciliter ce temps des apprentissages.

 

S’encourager et se féliciter !

La psychologie de l’enfant a largement souligné les bienfaits des encouragements et des compliments. Les dernières découvertes en neurosciences ont également montré combien être encouragé contribue à un épanouissement harmonieux des enfants. Mais encourager ne signifie pas mettre la pression pour arriver à un résultat à tout prix. Au contraire, il s’agit d’encourager à persévérer, à ne pas abandonner (alors que l’on en a vraiment envie) et à fournir des efforts jusqu’au bout.

Les encouragements sont comme un petit coach sportif qui se tiendrait à côté de vous et vous soufflerait à l’oreille des « C’est bien ! », « Continue », « Tu vois comme tu peux y arriver », « Encore un peu et tu vas réussir ce que tu souhaites », « Tu progresses, c’est formidable! », « Plus que 15 275 squats et tu auras fini », euh… non pas le dernier, on s’égare.

Les encouragements reconnaissent le travail fourni jusqu’à présent et invitent à poursuivre. Ils sont donc bénéfiques pour augmenter son pouvoir d’agir et l’estime de soi ainsi que renforcer le sentiment de fierté personnel.

 

 

Casser le mythe !

« Dans notre famille, on est/on n’est pas… »

Parmi les autres croyances qui ont la vie dure, l’on retrouve les croyances génético-familiales du genre « chez nous, on n’a pas la bosse des maths » ou « de toute façon, on est doué ou on ne l’est pas », mais aussi en version positive « chez nous, on est tous super sportifs » ou « on est super doués en langues ». Nous sommes persuadées que vous en trouverez facilement d’autres.

Même si cette croyance est intéressante en ce qu’elle renforce l’appartenance à une filiation ou à des liens familiaux, elle est pour le moins très enfermante car elle autorise peu à se démarquer du groupe.

Quand la croyance est négative, elle enferme dans un schéma d’échec mais lorsqu’elle est positive, elle enferme tout autant. Chacun se retrouve alors piégé dans un schéma d’obligation de réussite qui peut être très culpabilisant s’il n’y arrive pas.

Ces croyances laissent peu de place à l’émergence des talents propres à chacun et ne laissent pas l’opportunité de les cultiver.

 

Petit exercice à propos de vos croyances familiales

Pour vous amuser, faites la liste de toutes les croyances familiales en commençant par « chez nous, on est… », puis

« Chez nous, on n’est pas… », et aussi « chez nous, on fait… », etc.

 

 

Développer l’attention et la concentration

L’attention et la concentration sont fondamentales pour bien apprendre mais répondent à un fonctionnement neurophysiologique précis. Elles sont traitées par deux zones différentes du cerveau, et antagonistes, et ne peuvent dès lors pas être activées en même temps. L’enjeu est de favoriser le passage de l’une à l’autre facilement en fonction des besoins.

Mais pour commencer, il ne faut pas confondre attention et concentration

L’attention, c’est la capacité que nous avons à nous ouvrir à la réalité. Grâce à elle, nous captons, par nos cinq sens, les différentes informations en provenance soit de notre environnement, soit de notre ressenti émotionnel ou physiologique.

L’attention est un mouvement cérébral qui va nous permettre d’orienter notre action en fonction d’un objectif, d’un centre d’intérêt, etc.

 

L’axe de symétrie

L’axe de symétrie est un petit exercice de recentrage pour enfants qui « partent dans tous les sens », si vous voyez ce qu’on veut dire. Enfin…

Cet exercice ne prend pas plus de cinq minutes, ça tombe bien, et peut être effectué juste avant de faire les devoirs ou d’aborder une nouvelle notion.

 

En position debout ou assise, invitez votre enfant à fermer les yeux… Et dites-lui lentement et avec une voix douce : « Imagine une ligne qui partage ton corps en deux parties quasi identiques. Cette ligne commence au sommet de ta tête… glisse le long de ton nez… passe sur ton menton… le long de ton cou… passe au milieu de ta poitrine… descend vers ton nombril… et descend jusqu’au sol vers un point situé entre tes deux pieds… maintenant que tu as tracé la ligne… tu vas remonter tout doucement le long de cette ligne en sens inverse pour retourner en haut de ta tête… tu sens les deux parties de ton corps se rassembler autour de ton axe. »

 

 

 

Installer des routines

La routine est souvent synonyme de monotonie conduisant à l’ennui. C’est vrai En tant que psys, nous invitons souvent nos patients à sortir de leur routine, à changer leurs habitudes pour amorcer un changement.

Pourquoi alors conseillons-nous d’installer des routines lorsqu’il s’agit d’aider l’enfant à se préparer à travailler ?

Faire les devoirs est une activité qui génère souvent du stress. Comme le dit Hans Selye, pionnier des études sur le stress, le stress est « un syndrome général d’adaptation de l’homme à son environnement ». Chaque situation nouvelle fait sortir l’être humain de sa zone de confort et peut engendrer une peur, la fameuse peur de l’inconnu. Si les adultes ont appris à se rassurer et à faire face aux situations stressantes, grâce à leur expérience, l’enfant, quant à lui, n’a pas encore assez d’expérience pour surmonter cette peur.

Dès lors, une nouvelle leçon à apprendre, l’enjeu d’un contrôle et de l’évaluation sont autant d’éléments qui risquent de déclencher des réponses inadaptées pour entrer sereinement dans les apprentissages (blocage, agitation, pleurs, maux de ventre, etc.).

Il nous paraît donc essentiel d’aider l’enfant à surmonter son inquiétude en le rassurant. C’est évident, mais il est toujours bon de le redire.

 

Plus tôt vous inscrirez le temps du travail scolaire dans le planning, et vous astreindrez à le respecter, plus il sera facile pour votre enfant de s’y mettre.

Pour aider au respect des routines, nous conseillons souvent des outils et techniques de gestion du temps, comme l’utilisation du Time Timer® la méthode des cœurs et la technique des petits pas…

 

Ressources : 

« Apprendre autrement avec la pédagogie positive », Eyrolles

« Parents joyeux, enfants heureux: Cultiver la joie et le bonheur en famille »

 

Crédit photo : pexels-katerina-holmes