S’il peut sembler audacieux de convoquer la joie dans une actualité quelque peu « déboussolante », elle peut être un merveilleux moyen de s’ancrer dans le moment présent et de se focaliser sur ce que l’on a. Team gratitude. Particulièrement dans cette période de fin d’année qui invite à profiter des siens et de toute sorte de petits plaisirs épicuriens tels qu’une bûche pâtissière (triple chocolat) !
On vous livre – en avant-première – quelques pistes issues du nouveau bijou d’Isabelle Pailleau à paraître le 11 janvier et disponible en pré-commande : « Parents joyeux, enfants heureux – Cultiver la joie et le bonheur en famille» chez Vuibert éditions
Le premier opus d’une collection joyeuse « La Fabrique à Bonheurs » imaginée et pensée pour les parents d’aujourd’hui.
Activer et entretenir la joie
La joie est une émotion qui se vit plus qu’elle ne s’explique. Cette ressource gratuite et sans limite est pleinement notre nature profonde.
La preuve, nous l’avons dès notre plus jeune âge et la laissons malheureusement s’éteindre en grandissant. La joie est pleinement liée à l’enfance et à la découverte. Les enfants vivent intensément toutes leurs émotions (surtout parce que leur cerveau n’est pas à maturité et que l’auto-régulation n’est pas encore totalement en place). Cela peut être pénible lorsqu’ils sont en colère mais c’est extrêmement agréable de les observer lorsqu’ils sont joyeux. Leurs sourires enchantés, leurs rires communicatifs et leurs sauts de cabri sont de petits baumes pour le cœur.
On pourrait dire que la joie contribue grandement à un ressenti de bien-être général. Lorsque l’on se sent joyeux, c’est tout notre corps qui pétille, notre tête qui se sent légère. Et même si notre cœur bat plus fort lorsque l’on est en joie, la fréquence cardiaque ralentit car notre respiration se fait plus ample. Et tout nous semble vraiment chouette !!!
Célébrer le bonheur pour le ressentir
Mettre des temps de célébration dans notre vie, c’est cultiver le bonheur par petites touches régulières. Quel que soit l’événement à célébrer, grand ou petit, cette pratique nous invite à casser notre routine et à activer des émotions agréables, qui vont avoir un effet très bénéfique sur notre humeur et notre santé.
En effet, de nombreuses études en psychologie ont établi que notre cerveau a tendance à traiter l’information « négative » en priorité pour une question de survie. Il se focaliserait naturellement sur les mauvaises nouvelles dont on se souviendrait plus que les bonnes. Nous pouvons donc contrecarrer ce penchant naturel de notre cerveau en organisant régulièrement des célébrations dans notre vie quotidienne. Pour quelles raisons ? Car l’on sait maintenant que même si vivre des expériences positives nous rend heureux et augmente notre ressenti de bien-être et notre satisfaction, c’est surtout le fait de partager nos réussites (petites ou grandes),
plus que la réussite en elle-même, qui aura un impact positif sur nous.
Se connecter aux sources d’enchantement
Se reconnecter à notre joie de l’émerveillement et à notre capacité à nous enchanter, c’est simple comme un coup de baguette magique ! Comment ? En se branchant simplement à nos sensations, à nos émotions et en se recentrant sur l’instant présent. Comme l’écrit Fabrice Midal : « S’émerveiller, c’est d’abord saisir la présence des choses et des êtres. S’ouvrir au monde à travers ses sens, donc à travers son corps » .
Se connecter à ses sources d’enchantement, c’est cultiver le plaisir, même minime, sans malice, sans jugement, et apprécier les choses avec simplicité.. C’est aussi cultiver l’art des détails. C’est encore alimenter le beau en nous, en allant nous frotter à ce qui nous fait du bien. Une musique qui nous emporte, une nature qui nous enchante, des interactions qui réveillent en nous la joie d’être vivant.
Nous pouvons cultiver le beau en amenant nos enfants au musée pour qu’ils s’immergent dans l’art. Attention cependant à ne pas transformer ces bains d’enchantement en leçons rébarbatives et inutiles.
Laissons-les observer et dire autant de « Mouais bof » ou de « Wow, c’est chouette » qu’ils le souhaitent, car ils viennent du cœur. L’émerveillement se travaille et s’éprouve au quotidien dans une joie qui devient de plus en plus vive avec l’expérience.
Mettre en œuvre la gratitude au quotidien
Plus nous pratiquons la gratitude, moins nous nous comparons aux autres. Nous apprenons à changer de regard sur notre vie et sur ce qui nous arrive. Les fameuses études en psychologie positive de Martin Seligman ont démontré que pratiquer la gratitude augmente non seulement notre bien-être émotionnel mais également notre bien-être physique et mental. La gratitude est un exercice quotidien qui change positivement notre vie, ça n’est pas un remède miracle.
Voici un petit rituel :
« J’ai de la chance, j’ai de la chance »
Dressez une liste des moments de chance de votre vie. Décrivez en détail leur déroulement, les personnes avec lesquelles vous étiez, ce que vous avez fait…
Vous pouvez faire la même chose avec vos enfants. Demandez-leur de décrire une situation où ils se sont sentis chanceux. Aidez-les à découvrir pourquoi la chance était au rendez-vous. Grâce à une formule magique secrète ?
Une poudre de perlimpinpin efficace ? Une bonne fée cachée dans les bosquets ? Ou grâce à leur joie de vivre, à leurs talents, à leurs ressources et à leur capacité à attraper les opportunités ? Plus vous leur montrerez comment la chance se fabrique, plus ils seront chanceux et joyeux.
Petits rituels pour activer la joie au moment des fêtes :
Se lancer dans la confection de petits sablés de Noël et les offrir (à une maîtresse, un commerçant…)
Se glisser sous la couette tous ensemble pendant le week-end, sans culpabiliser.
Faire une soirée films de Noël, les enfants choisissent la programmation.
Lancer un concours de tenues les plus kitch de Noël. Guirlande autorisée !
Se lancer dans un projet associatif en famille.
Prendre le temps d’écrire une carte à un membre de la famille qui ne pourra pas réveillonner avec nous.
Faire toute sa décoration de Noël à la main, en mode Do it Yourself : couronne en pâte à sel, guirlande de papier…