Dans notre dernière newsletter, nous avons commencé à vous divulguer quelques conseils du tout dernier livre d’Isabelle Pailleau « J’élève mon enfant du mieux que je peux…et c’est déjà bien » (aux éditions Eyrolles). Cette semaine, on continue sur la route de la déculpabilisation et on vous livre quelques nouvelles astuces pour une parentalité épanouie et heureuse !

 

 

  1. Développer la confiance en soi

Pour cela, il va vous falloir très tôt privilégier l’apprentissage de l’autonomie et encourager l’enfant à faire ses propres expériences (sous votre oeil bienveillant et sécurisant, bien sûr). Plus vous lui montrerez par l’exemple comment faire, plus vous lui laisserez la place pour essayer, plus vous encouragerez les progrès (et pas seulement le résultat), plus son envie d’essayer de faire de nouvelles choses va grandir. Lorsque l’on sécurise son enfant pour l’aider à faire grandir sa sécurité intérieure, sa confiance en lui augmente.

 

  1. Le laisser mettre des mots sur ses émotions

Un autre enjeu du rôle de parents est d’accompagner les enfants pour qu’ils puissent apprivoiser leurs émotions. Leur cerveau n’étant pas terminé, ils ne sont pas en mesure de raisonner ni de prendre de la distance sur leurs sensations et ressentis. On pourrait dire qu’ils « moulinent dans le limbique ». Qu’est-ce que cela signifie ? Que leur cerveau limbique, tour de contrôle des émotions, prend le dessus sur le cortex qui réfléchit, analyse et reste calme.

Prenons l’exemple de la colère, qui est l’émotion que nous aimerions désamorcer au plus vite chez nos enfants. La première étape est toujours de nommer ce que nous voyons : « Je vois bien que tu es en colère… » et de valider que c’est autorisé « … et tu en as tout à fait le droit ». Puis, il est nécessaire de poser le cadre pour protéger l’enfant contre ses propres débordements.

Lorsque le moment sera venu, c’est-à-dire une fois la colère passée, on pourra revenir sur l’évènement en lui demandant de localiser où elle se situe dans son corps. Plus je parviens à localiser l’émotion dans mon corps, plus j’alimente ma « bibliothèque » de sensations corporelles et développe ma capacité à accueillir les sensations et émotions qui me traversent.

 

  1. Rire ensemble

Certains parents pensent qu’il ne faut pas trop rire avec les enfants, au risque de perdre toute autorité. Ce qui me fait franchement rigoler ! Ce sont souvent ceux qui se laissent aller à s’amuser, à rire aux éclats et qui, d’un seul coup, veulent que l’on s’arrête : « Ça suffit, assez rigolé ! Tous au lit ! » Un peu comme si vous receviez un seau d’eau froide en pleine figure.

Or, aucun risque qu’en une partie de fou rire, votre autorité s’envole. La fonction d’autorité, comme une force ancrée en soi, est un phare qui nous permet de diriger nos actions éducatives pour le mieux. Une fois installée, impossible de la déloger. Rire avec ses enfants, en famille, ne nous rendra jamais plus faibles, mais plus humains. Car rire est le propre de l’être humain. Le rire naturel ou induit débloque une énergie joyeuse qui nous aide à regarder la vie autrement, à prendre de la distance avec les événements plus difficiles, en tout cas à mieux les dépasser. Plus nous rions, plus nous rions facilement.

 

  1. Vive la routine !

Beaucoup de parents se plaignent d’un rythme de vie répétitif et « moyennement fun » à cause des routines. N’oubliez pas que les routines sont là pour développer un sentiment de sécurité chez votre enfant et l’autonomie qui lui sera nécessaire pour grandir en confiance.

Les ingrédients d’une routine efficace, agréable et drôle résident dans le fait de garder les choses les plus simples possible. Simplifiez ce qui peut se faire simplement. Évitez les procédures en mode « ingénieur » ou « contrôleur qualité », bien trop complexes. Forcez-vous à effectuer les routines de la même façon tous les jours, si possible au même moment ; en résumé, soyez constant. Pensez aussi à la pédagogie par l’exemple, ça rentre mieux. Par

exemple, brossez-vous les dents pendant qu’il brosse les siennes, rangez vos chaussures si vous lui demandez de ranger les siennes, soyez cohérent.

En grandissant, impliquez-le. Faites-lui choisir entre deux vêtements pour sa tenue du lendemain, par exemple, ou entre deux histoires du soir.

 

  1. Apprendre et jouer ensemble !

Le jeu permet aux enfants d’acquérir des apprentissages fondamentaux, utiles pour toute leur vie :
• des connaissances, du savoir ;
• des règles sociales (attendre son tour, avoir un comportement adéquat, suivre les règles et les consignes, etc.) et de l’aisance dans les interactions ;

  • de l’entraînement, de la pratique, de la mise en œuvre et des savoir-faire psychomoteurs ; enfin, l’envie de faire, de découvrir, et de la motivation pour réessayer,
  • au-delà des échecs ou des réussites.

Il tient une place primordiale dans le développement de l’enfant.

 

  1. Briller en famille

Demandons-nous ce que nous apprécions chez chacun, sans l’enfermer dans une seule teinte. Voici une jolie façon de cultiver chez chacun le bonheur d’être reconnu pour ce qu’il est.

Accrochons des enveloppes sur le mur de la cuisine ou du bureau, avec la photo de chaque membre de la famille. Si nous voulons vraiment utiliser des étiquettes, nous pouvons écrire régulièrement, sur des petites étiquettes à disposition, une qualité que nous apprécions ou un comportement que nous aimons et la glisser dans l’enveloppe de celui à qui elle s’adresse.

Par exemple, « J’aime quand tu viens me faire un petit bisou quand j’arrive à la maison » ou encore « Tu es une vraie championne pour organiser ton cartable, bravo ! », « Je peux compter sur ta gentillesse quand je me sens un peu triste »… Autant de mots doux qui font du bien.

Une fois par semaine, ou quand nous en avons besoin, nous pouvons aller regarder les mots doux de notre enveloppe et remercier celui ou celle qui nous les a écrits.

 

  1. Parents joyeux, enfants heureux : cultiver le bonheur en famille

La joie n’est pas intellectuelle, elle vient de l’intérieur du corps. Il suffit de regarder vos petits pour comprendre ce que « joie » signifie. Ils ne se demandent pas si c’est drôle, si ça se fait, ce que les autres vont en penser… ils ne sont pas dans le jugement, ils sont dans la spontanéité et l’instantanéité. Ils jouent, rient, vivent. Ils sont capables de s’émerveiller de tout, là où il nous faut du temps au démarrage pour lâcher un « Chouette ! ».

 

Alors, maintenant que vous êtes des parents au top, que vous connaissez ce qui est indispensable pour que votre petit se développe sereinement et s’épanouisse harmonieusement, que vous faites de votre mieux, allons explorer les secrets d’une famille heureuse : savoir cultiver le bonheur même lorsqu’on traverse la tempête. C’est parti !

 

Extraits du livre d’Isabelle Pailleau « J’élève mon enfant du mieux que je peux…et c’est déjà bien » aux éditions Eyrolles.