Si l’amour est célébré en février, et qu’on se le figure plutôt passionnel et enflammé, avouons qu’il prend une tournure un peu différente une fois que notre progéniture pointe le bout de son nez. Les échanges enflammés avec son conjoint se feront par exemple plus autour d’une discussion sur une couche sale oubliée par l’un des deux, ou sur la gestion du temps des devoirs.

« L’amour sauce parentale » peut parfois prendre des allures de challenge, s’alimente autour du lâcher prise, de quelques concessions et vient souvent renaître autour d’une soirée « kids free ».

Petit précis à l’intention des parents pour choyer son amour et conserver la flamme allumée malgré des conditions parfois extrêmes.

 

 

  1. Se remémorer le projet de base :

Malgré la fatigue, les potentielles tensions, la base de tout ça reste tout de même notre Amour.

Il est alors important de se rappeler de « notre intention parentale » d’origine ; autrement dit notre projet de vie. Et de faire un pas de côté pour repenser au projet d’origine et se féliciter d’avoir construit ce qu’on a aujourd’hui…ensemble ! Mais aussi se projeter et se demander de quoi on rêve pour la suite.

 

  1. Veiller aux gestes de tendresse quotidien

Si dans le temps d’avant, on pouvait se permettre de se réveiller au détour d’un câlin, c’est désormais plutôt le son d’un cri d’enfant qui va nous sortir du lit. Du coup on se lance dans notre journée, dans la logistique, sans parfois prendre le temps de « calculer » notre moitié, si ce n’est pour lui jeter le pull du petit dernier à la figure pour l’habiller.

Un geste tendre, une marque d’attention, ne serait-ce qu’un bisou pour commencer la journée, c’est considérer l’autre et se rappeler qu’on fait équipe même si la logistique prend le dessus. Tout comme se demander tout simplement si on a passé une bonne journée !

 

  1. Mettre des frontières

Dîner en famille pour s’éviter la logistique de deux services. Se retrouver à regarder la dernière série teenager parce que votre ado vous aura demandé piqué les codes Netflix, des moments certes « privilégiés » en famille. Mais on n’oublie pas d’équilibrer avec du temps à deux. Pourquoi ne pas se programmer un « date » au moins une fois toutes les deux semaines pour dîner entre adultes et s’interdire de mentionner le bulletin de notes du petit dernier ou la facture d’orthodontie de notre aîné qui va nous faire revoir nos plans de vacances à la baisse.

 

 

  1. On évite de faire nos Mr & Mrs Smith

Ah le fameux « comptage de points » au centre du couple dès lors qu’il devient « parental ». « Je me suis levée cette nuit, tu vides le lave-vaisselle ». Si de l’extérieur, on ne pourrait pas voir le lien, il est très clair pour le couple. « Je l’amène au foot, si tu prépares le dîner ».

Une pratique qui tend à nous faire devenir de parfaits Mr & Mrs Smith. Ajoutons à cela un ou deux petits pics cinglants pour alimenter l’animosité entre les parties. Et hop, on se retrouve dans la peau de Brad Pitt et Angelina Jolie (ou presque).

Pour s’éviter cela, on tourne notre langue 7 fois dans notre bouche et quand on prend la parole, on s’interroge : S’agit-il d’une critique ? Est-elle constructive ? Cela va-t-il insuffler un changement positif au sein de mon ménage ?

 

  1. Partager la charge mentale ? Le new « sexy »

Si l’on souhaite que « tout roule », mieux vaut continuer à être une « dream team » de parents. Pas forcément pour faire les tâches ménagères au même moment parce que l’amour, c’est faire le ménage en regardant ensemble dans la même direction… celle du placard à balai, pour en sortir l’aspirateur. Le partage des tâches est la clé d’une équipe qui gagne. Ne vous laissez pas avoir si votre conjoint∙e vous dit que vous êtes bien meilleur·e que lui ou elle pour le repassage. Tout s’apprend, et nous ne sommes pas nés avec un fer à repasser dans la main. Jusqu’à preuve du contraire, il n’y a rien d’inné là-dedans. En revanche, il est clair que nous avons des aptitudes différentes et que nous pouvons nous répartir les tâches équitablement. Rien de plus sexy !

(extrait de « J’élève mon enfant du mieux que je peux… et c’est déjà bien! » Isabelle Pailleau chez Eyrolles éditions)

 

  1. On passe en mode avion

D’après une étude menée par David Spiegelhalter, professeur à l’université de Cambridge, le nombre de rapports sexuels ne cesse de chuter du fait de l’hyperconnexion. En effet, pour chaque parent le choix est souvent cornélien entre un câlin ou la nouvelle saison de  la Casa Del Papel. Attention toutefois car l’étude souligne qu’à ce rythme-là, on risquait une fin des rapports sexuels en… 2030.

 

  1. S’encourager et se féliciter

De la même façon que nourrir notre gratitude quotidienne nous fait du bien et fait du bien à ceux qui nous entourent, il existe une autre recette du bonheur qui permet d’entretenir une communication et des relations harmonieuses : s’encourager et se féliciter.

Les encouragements sont aussi importants pour nous que l’eau pour les plantes. Ils nous aident à nous sentir bien et nous donnent de la force pour avancer ou pour continuer lorsque nous nous sentons découragés. Comme les compliments, sincères bien sûr, les encouragements ont un effet apaisant et stimulant.

Encourager l’autre ou le féliciter parce qu’il se sera levé dans la nuit sans glisser sur la voiture de junior. Un premier pas pour raviver la flamme !

(extrait de « J’élève mon enfant du mieux que je peux… et c’est déjà bien! » Isabelle Pailleau chez Eyrolles éditions)