Et si aujourd’hui, on vous donnait de quoi agrémenter votre boîte à outils pour vous épanouir en famille et vous aider à gérer des situations compliquées ou conflictuelles que vous (pourriez) rencontrer avec vos enfants ?

Zoom sur quelques bonnes pratiques à adopter dès maintenant !

 

  1. Ce que vous aimez, vous nourrirez :

Lorsque l’on fait quelque chose qui nous plaît, on renforce dans le cerveau le circuit de la récompense. Ce circuit libère de la dopamine qui est la molécule du plaisir. Son rôle : soutenir notre attention sur la source de plaisir, notre état d’éveil général et notre créativité. Avec votre enfant c’est pareil ! Retenez qu’il acceptera toujours d’apprendre si c’est une source de plaisir et non de contrainte.

  1. Zen, restez zen.

Les zones cérébrales des émotions (le système limbique composé de l’hippocampe et de l’amygdale) et la zone qui permet le contrôle des émotions (cortex préfrontal) prennent du temps à se relier. L’enfant apprend à les lier plus facilement si son environnement reste serein malgré la tempête qui l’envahit.

  1. L’écoute active, vous pratiquerez.

On met au placard le traditionnel « tu as passé une bonne journée mon chaton ? » (tout en tapant un texto de l’autre main) et on privilégie les questions ouvertes. Vous savez celles où il est impossible de répondre par un simple « oui » ou « non ».  N’hésitez pas aussi à reformuler ses réponses pour lancer un bel échange.

Et là encore, en tant qu’adulte, on peut donner l’exemple en communiquant vous-même sur vos émotions.

  1. Des tonnes de câlins, vous ferez.

Lorsque vous câlinez ou consolez votre enfant, son cerveau libère l’hormone de l’amour, l’ocytocine ; de la sérotonine qui diminue l’anxiété, permet de stabiliser l’humeur et de réduire l’agressivité (et améliore le sommeil et l’appétit). On adopte les câlins à gogo, et de plus de vingt secondes pour laisser le temps à l’hormone de l’amour de se libérer.

  1. L’exemple, vous donnerez.

Lorsque l’on regarde un film avec des visages heureux, effrayés, tristes, on active les mêmes aires cérébrales que si nous étions en train de vivre personnellement ces émotions ! C’est l’effet des neurones miroirs qui jouent un rôle dans l’imitation, mais aussi dans la compréhension des intentions des uns des autres. L’enfant, encore immature, n’arrive pas à se dissocier d’un comportement qui se joue devant lui.  C’est ce qui le rend perméable à l’ambiance environnante ! Attention donc, à ce qu’on dit et ce qu’on fait : les enfants sont incroyablement observateurs.

  1. Le rire et le jeu, en famille, vous encouragerez !

Là ou un enfant rit 300 à 400 fois par jour, un adulte n’utilise ses zygomatiques pour rire qu’une vingtaine de fois par jour. Jouer et rire stimulent la croissance des circuits qui régulent les émotions dans notre cerveau. Le rire est le meilleur allié anti-stress chez l’enfant comme chez l’adulte ! Au moment du dîner, on peut par exemple, faire un tour de table pour que chacun partage son fou rire de la journée !

  1. Les mots doux, vous lui direz

Exit les menaces ! Dans un climat de peur, un enfant ne pourra pas traiter les informations à sa disposition ni agir de manière raisonnée. Il perd ses moyens face au stress. Faire peur à un enfant le met dans une grande insécurité et active l’amygdale, décrite comme le centre de la peur. Le rôle de l’amygdale est de détecter tout danger potentiel. Elle est connectée directement à la « tour de contrôle » des comportements et nous fait réagir de façon automatique et inconsciente.  Conclusion : on abandonne les menaces !

 

À la place, on insiste sur le positif pour booster son estime de lui et lui donner envie de se dépasser. Par exemple, on met en place un pot à compliments :

Prenez un pot en verre et 3 papiers de couleurs différentes.
Par exemple, sur les papiers jaunes, écrivez les qualités que vous aimez chez votre enfant.
Sur les papiers roses, écrivez-lui un mot doux et enfin sur les papiers bleus, écrivez-lui une activité que vous aimeriez faire avec lui.
Faites-lui piocher un papier par jour. Les compliments et les mots doux nourrissent l’estime de soi de votre enfant.

 

À vous de jouer, de rire, de conforter, de rassurer et surtout d’écouter !

 

 

Ressources :

Mon p’tit cahier « J’aime apprendre » de Jessica Hollender et Stéphanie de Bournonville
« Apprendre autrement avec la pédagogie positive », Isabelle Pailleau et Audrey Akoun Eyrolles éditions.