Une fois les tumultes de la rentrée passés, le choix des activités (presque) arrêté, le planning à peu près maîtrisé, on rentre dans le dur des « vrais sujets ». Car « ils » nous auront laissé peu de répit. Et oui, « ils » sont de retour… les devoirs ! Et si une chose est sûre, cette année c’est décidé, vous ne passerez pas vos soirées à crier et à hurler. Extrait de son atelier en ligne (e-learning + coaching live) qui rencontre un grand succès auprès des parents et des enfants, la Fabrique à bonheurs vous livre les quelques erreurs à éviter.

 

 

Ne pas essayer de survendre à tout prix les devoirs

Que celle ou celui qui n’a pas essayé de faire croire à ses enfants que le temps des devoirs va être aussi excitant qu’un épisode de Game of Thrones lève la main ?

Enfin qui, en voyant son enfant se bloquer, n’a pas paniqué et commencé à négocier ?

Tout cela pour un résultat qui ne marche pas sur la durée (car avouons-le vous n’avez pas le budget pour lui offrir un paquet de cartes Pokémon par exercice de maths) ! Oui bien sûr, ça fonctionne dans le sens où à la fin votre enfant fait ses devoirs … mais à quel prix ?

Personne n’y gagne !

 

Ne pas calquer sa propre méthode d’apprentissage sur son enfant

Beaucoup de parents pensent avoir la « recette qui marche » et essaient de convaincre leur enfant de l’adopter au prétexte que « ça a super bien marché pour moi, je ne vois pas pourquoi tu n’y arriverais pas si tu l’appliques ! ». C’est oublier que notre enfant n’a pas forcément le même fonctionnement cognitif que le mien, que sa langue d’apprentissage n’est pas la mienne et que ce qui fonctionne pour moi peut être totalement impossible pour lui. Alors, commençons à trouver comment notre enfant apprend quand il apprend.

 

 

Ne pas mettre le focus sur la bonne réponse

La poursuite de la bonne réponse est une technique très inhibante pour une grande partie des enfants. Plutôt que de les laisser cheminer dans leur raisonnement, quitte à se tromper, corriger, ajuster, réessayer… le focus sur la bonne réponse coupe l’activité de penser et décourage.

Cela ne favorise pas la prise de risques et l’envie de continuer les efforts à partir du moment où l’enfant pense qu’il a faux. Il est nécessaire de sortir de la logique BIEN/PAS BIEN, VRAI/FAUX pour encourager le raisonnement et au final…. une bonne réponse. Le temps des devoirs est un temps d’entraînement pas une compétition ou « Questions pour un champion ! ».

 

 

Ne pas se lancer dans le temps des devoirs sans prendre en considération son propre état émotionnel et celui de son enfant

Beaucoup de parents décident d’un moment précis où les devoirs doivent être faits sans se soucier de leur état émotionnel ou de celui de leur enfant.

Or, si la journée de bureau a été difficile, avec des réunions à la chaîne et des contrariétés en tout genre, le temps des devoirs risque de tourner à l’orage s’il ne se passe pas vite et bien. Il en va de même pour les enfants qui ont peut-être vécu des moments de tristesse, des déceptions, du découragement et qui arrivent avec le cerveau déjà bien occupé et peu disponible pour les devoirs. Prendre le temps de pratiquer une météo émotionnelle et de purger l’état émotionnel dans lequel nous nous trouvons est donc indispensable pour être vraiment disponible physiquement et mentalement pour ce temps de travail scolaire.

 

 

Ne pas se focaliser sur les croyances familiales

Une croyance familiale, c’est quoi ? Ces petites phrases anodines qui vont petit à petit rentrer dans la tête de nos enfants qui partiront alors sur des postulats tels que : « Chez nous, on n’a pas la bosse des maths » ou « dans la famille on est des quiches en orthographe », mais aussi en version positive « chez nous on est de super sportifs » ou « on est super doué en langues » qui mettent largement la pression.

Même si ces croyances permettent d’asseoir l’appartenance à un groupe donc ici à la famille, elles laissent peu de place pour tracer sa route !

Si Junior qui vient d’entrer en 4ème est un dieu en maths, alors que vous ne savez pas résoudre le problème de CP d’Hippolyte, ce n’est pas grave. Laissez les talents des uns et des autres émerger !

Ressources :

« J’élève mon enfant du mieux que je peux… et c’est déjà bien ! » d’Isabelle Pailleau aux éditions Eyrolles.

« Apprendre Autrement avec la Pédagogie Positive – A la maison et à l’école, (re)donnez à vos enfants le goût d’apprendre » aux éditions Eyrolles

 

(credit photos :pexels-karolina-grabowska)