Avec l’évolution de nos méthodes de travail et les changements d’organisation en entreprise, il est devenu urgent de comprendre les enjeux du travail et leur impact afin de mieux identifier les sources de risques et développer une vigilance accrue, tant pour soi que pour les autres.

Les risques psycho-sociaux ne sont en rien une mode, même si l’on en entend parler de plus en plus. L’obligation légale faite aux entreprises de prendre en charge le bien-être des salariés met en évidence des situations de souffrance au travail. C’est un vrai sujet qui mérite que l’on s’y arrête.

Profitons ainsi de la semaine de la qualité de vie au travail qui se déroule du 19 au 23 Juin 2023, pour identifier les sources de risques et mettre en lumière des pistes concrètes pour éviter les dysfonctionnements.

 

Que signifie « risques psycho-sociaux » ?

Les risques psycho-sociaux recouvrent tous les risques professionnels qui portent atteinte à l’intégrité physique et à la santé mentale des personnes.

Ils se définissent, par la manière dont le travail va raisonner en moi dans l’interface entre mon rapport subjectif au travail et ma rencontre avec les autres au travail.

 

Les risques psycho-sociaux ne sont en rien une fatalité ! Il vaut naturellement mieux prévenir (en particulier les situations de stress) plutôt qu’attendre, être sensibilisé et se former plutôt que les craindre. Il est donc essentiel de se demander ce que l’on peut faire à titre individuel et collectif en plus de ce que l’entreprise a comme obligations légales de sécurité pour ses employés.

 

Comment identifier les risques ?

Les sources de risques sont nombreuses : surcharge de travail ; délais qui se raccourcissent ; injonctions paradoxales ; manque de soutien et d’encadrement face à un objectif à atteindre ; perte de sens dans ce que l’on fait ; management défaillant ; manque de gratification et de reconnaissance ; environnement de travail pas sécurisé ; manque de moyens humains.

 

Il existe 3 formes d’expression du mal-être au travail :

Psychiques : ennui – insatisfaction récurrente– stress chronique – dépression – burn out – état de stress post traumatique – paranoïa situationnelle –– troubles cognitifs – suicide

Comportementales :irritabilité – sautes d’humeur – colère – violence verbale et physique -harcèlement – addictions

Somatiques :bobologie – maladies – troubles musculo-squelettiques – accidents cardiaques – la mort subite au travail ou Karoschi

 

« C’est naturellement la récurrence et la durée de ces signaux qui doit alerter et inquiéter », Isabelle Pailleau dirigeante de La Fabrique à Bonheurs et psychologue clinicienne du travail.

 

 

Quelles sont les pistes positives et concrètes pour éviter les dysfonctionnements ?

  • Casser les croyances sur le travail et les risques.
  • Respecter son hygiène de vie : respirer, s’hydrater, dormir, bouger.
  • Couper et cloisonnerles temps de vie pro et perso.
  • Respecter les 5 éléments du bien-être de Martin Seligman :
  1. Vivre des émotions agréables (joie, gratitude…)
  2. Être totalement engagé dans des activités qui utilisent nos compétences et nous mettent au défi
  1. Être en relation (collectif de travail soutenant)
  2. Tenir le sens – Appartenir et servir ce que nous croyons être plus grand que nous, une mission au service du collectif par exemple
  3. Avoir des accomplissements et réussites qu’on célèbre

 

« Travailler sans s’épuiser, c’est avoir conscience de l’importance d’un collectif de travail soutenant et responsable qui crée les conditions d’un rapport sain au travail et permet d’y participer activement. Pour cela, nous devons développer le fait d’être des alliés les uns pour les autres, de s’inquiéter de ceux qui « ne sont pas comme d’habitude » (même s’ils ne sont pas parmi nos collègues préférés) et de développer des liens de coopération et de confiance professionnels. »

 

 

(Credit photo : pexels-pavel-danilyuk)