Ah la fête des Mères… Ce dessin ou cette création en pâte à sel que l’on attend avec impatience bien qu’on ait été la première à s’insurger que cette fête soit avant tout commerciale. Mais voilà, malgré nous, oui notre cœur de mère battra plus fort dimanche en voyant tout l’investissement de nos chatons pour célébrer leurs mamans.
Et pourtant, nous, tout ce dont on rêve vraiment pour la fête des Mères c’est juste de pouvoir relâcher un peu la pression, de se défaire de cette quête de perfection qu’on nous/s’impose, on ne sait pas trop pourquoi. Assumer pleinement de vivre notre maternité au rythme des tâtonnements parce que non, on n’a pas toutes les bonnes réponses, et que oui nous sommes des mères imparfaites et fières de l’être.
Alors notre cadeau pour vous pour cette fête des Mères, un petit précis pour lâcher la pression, se foutre la paix et kiffer votre maternité plus fort que jamais.
Se faire confiance :
Une chose est sûre, lorsque notre premier enfant pointe le bout de son nez, c’est le grand chamboulement. On cherche le mémo, le « Welcome pack » avec le mode d’emploi mais voilà, il n’y est rien. On comprend vite que l’on apprendra « on the battlefield ». Une fois les besoins primaires sécurisés, c’est toute une vie d’interrogations, de craintes, et de « je ne sais pas du tout comment faire » qui s’offre à nous (entrecoupée de joie et beaucoup d’amour naturellement mais est-il nécessaire de le préciser #cellesquisaventsavent).
Mais voilà, quelque part, tout au fond de nous-mêmes, on a toujours ce sentiment, cette impression, cette petite voix qui sait qu’on fera de notre mieux, qu’il faut s’écouter, se faire confiance. Rappelez-vous d’user de bienveillance avec vous, avant tout !
Vivre… pour le meilleur comme le disait Johnny, mais aussi vivre pour soi.
Si on n’a une petite tendance à culpabiliser de privilégier un apéro filles ou une séance de sport à une soirée en famille (ou pas ;)), il faut comprendre et faire comprendre que c’est votre bouteille d’oxygène. Ainsi quand Clément 8 ans, vous fera comprendre de manière à peine voilée par un « tu sors encoooore maman » qu’il est contre, expliquez-lui que maman rentrera plus détendue et plus disponible… pour le temps des devoirs ;-)!
Dans « J’élève mon enfant du mieux que je peux… et c’est déjà bien »,Isabelle Pailleau nous dresse une petite liste à mettre en œuvre sans culpabilité, en coupant le bouton « objections » de votre cerveau qui vous dit : « C’est pas possible ! », « Je peux pas », « C’est compliqué », etc. :
- prévoir des jours « OFF » dans le planning ;
- déjeuner avec des amis ;
- faire des activités rien que pour vous ;
- passer la main le week-end si vous êtes d’astreinte toute la semaine ;
- prendre soin de soi pour prendre soin des autres.
Vos enfants préféreront de toute façon évoluer autour d’une maman épanouie plutôt que nourrie de frustrations #winwin
On adopte le Momhood #sororité
Si la maternité est une aventure toute personnelle, que chaque femme vivra et appréhendera à sa manière, il est important/ décisif de s’entraider les unes les autres.
La série télévisée canadienne Workin’ Moms de Catherine Reitman en est la parfaite illustration. Au programme soutien dans l’adversité et petits bonheurs partagés.
Et qui dit « Sororité » dit évidemment anti-mum shaming. Et cela commencera par ne pas porter de jugements sur les autres mamans. « Les autres mères tu ne jugeras pas ». Ou plutôt, ne faites pas aux autres ce que vous n’aimeriez pas qu’on vous fasse. Ce que nous invite d’ailleurs à appliquer dans la vie Don Michel Ruiz dans les 4 accords toltèques, « Que ta parole soit impeccable » dit-il. Parlait-il des mères à la sortie de l’école ? Probablement aussi !
Mieux que ça, à chaque mère en difficulté que vous croisez, tâchez d’apporter votre aide et votre soutien.
« Attention ça va couper chéri* » ou comment trouver la force d’éteindre son téléphone.
Avouons que notre téléphone et en particulier les réseaux sociaux alimenteront toujours l’idée que le salon de la voisine est toujours mieux rangé que le nôtre, que ses enfants sont moins « exi-chiants » que les nôtres. En bref, de nourrir l’idée que la mère parfaite existe. Qu’elle se délecte d’un délicieux jus de tomates pendant que ses enfants font leurs devoirs dans le calme et la volonté. Foutaises !
Même si des comptes merveilleusement défouloir comme Parent Épuisé sont là pour nous prouver l’inverse, il reste tout de même difficile de ne pas se laisser polluer par ce message de « ma vie de mère est mieux que la vôtre ».
Sachez couper vos notifications, vos alertes et autres pushs quand vous êtes en famille, ou simplement pour avoir du temps pour vous. Petit rappel : un téléphone est simplement un outil et n’a pas d’intelligence en tant que tel. C’est vous qui l’activez ou le désactivez, à votre gré !
S’inspirer oui. Rêver bien sûr. Se comparer et culpabiliser no way !
* La cité de la peur
Je fais du mieux que je peux, et c’est déjà énorme
Comme nous l’explique Isabelle Pailleau dans « J’élève mon enfant du mieux que je peux… et c’est déjà bien » : « Nous voulons toutes être les meilleures mamans pour nos enfants, les aimer suffisamment, les protéger et les chérir jusqu’à plus soif. Mais ce ne sera pas tous les jours possible. Comme il n’existe pas de loi universelle de la bonne éducation parentale ou du bon amour, il est important de se raccrocher aux besoins de notre enfant : de la sécurité, des encouragements et quelqu’un de confiance pour l’accompagner dans ses expériences.
C’est pourquoi il est souhaitable de remplacer « être la meilleure » par « faire de son mieux ».
Soyez sûrs d’une chose ! Votre enfant ne vous en voudra pas de ne pas être « la meilleure ». Un enfant recherche une seule et unique chose : votre amour. Il vous trouve géniale (pour le moment ^^) et, surtout, il vous aime inconditionnellement ».
BONUS :
ÇA NOUS ARRIVE À TOUTES :
Je dresse la liste de toutes les petites choses du quotidien qui peuvent nous faire culpabiliser mais pour lesquelles il ne faut pas se jeter de cailloux parce que… ça nous arrive à toutes !
- Ça nous arrive à toutes de dire à notre mari qu’on s’est levée trois fois la nuit, réveillée par des pleurs, alors qu’en fait on n’a pas bougé d’un pouce.
- Ça nous arrive à toutes de nous prendre un poteau dans la rue parce qu’on est en train de valider notre panier Zara en ligne.
- Ça nous arrive à toutes d’aller chercher la réponse à une question de notre enfant sur Google et de flamber en donnant la réponse avec de nombreux détails techniques !« De quoi sont faites les étoiles ? Alors tu vois, ma chérie, une étoile est un objet céleste en rotation, de forme sphérique, constituée essentiellement de plasma, et dont la structure est modelée par la gravité. » Dr Wikipédia…
À vous !
(extrait de Balance ta cape, éditions Solar)